Résumé de l’idée
Créer des ateliers collaboratifs présents au cœur de Brest et qui visent à briser les verrous et contraintes de l’auto-réparation/transformation/créations :
- La plupart des personnes ne savent pas qu’elles peuvent elles-mêmes réparer/transformer/créer, une grande partie de leurs biens. Par exemple, peu de personnes savent qu’il est possible de ressemeler soi-même tout type de chaussures sans machine !
- Supposons que vous avez un projet de réparation, de transformation ou de création : coudre un pantalon dans un vieux rideau, réparer une commode brisée ou construire une lampe d’atelier en métal... Vous n’avez pas forcément les connaissances pour le faire.
- Et, même si vous avez trouvé les connaissances nécessaires à l’accomplissement du projet, vous n’avez pas forcément les outils pour le faire, surtout s’il s’agit d’outils encombrants !
- Même si vous avez l’envie, la connaissance et les outils, autrement dit, tous les ingrédients qu’il faut pour commencer la recette... il vous manque le plus important : la cuisine ! Soit, l’accessibilité à des espaces de travail suffisants pour accueillir votre projet et les outils nécessaires pour le réaliser.
- Si on rajoute le temps de préparation et de cuisson... On a besoin d’un frigo ! Soit, un espace de stockage suffisant pour garder le projet en cours (et isoler les projets les uns des autres en cas de traitement chimique comme un vernissage, par exemple).
Aussi, les citoyens ont besoin de pouvoir accéder rapidement et facilement à leurs projets pour les poursuivre librement quand ils trouvent le temps.
Les ateliers Lavoisier visent ainsi à abattre ces différents verrous, en remontant de la cinquième à la première contrainte.
Qu’est-ce qui motive l’idée ?
L’épuisement des ressources et la raréfaction de l’énergie bon marché nous amène à repenser radicalement notre modèle de société aujourd’hui pour la préparer aux contraintes de demain. Dans ce contexte, le projet possède une double motivation :
- Environnementale :
Agir contre la sur-consommation en mettant en avant le recyclage, la transformation et la création d’objets à partir de matières peu transformées (comme le bois). - Sociale, sociétale et psychologique :
L’aspect essentiel du projet, plus important encore que son aspect environnemental et qui le différencie, fondamentalement, d’autres initiatives liées au recyclage (comme les ressourceries) c’est son aspect social.
L’objectif n’est pas de réparer ou de recycler des objets. L’objectif, c’est que les citoyen·nes réparent ELLES·EUX-MÊMES leurs objets.
Pour employer un gros mot, l’objectif est de faire du "citizen-empowerment", augmenter la capacité d’action des citoyen·nes sur leur environnement et qui ne se résume pas à un simple acte de consommation.
On veut redonner confiance en elles·eux aux citoyen·nes et leur montrer qu’il est possible de faire évoluer positivement sa situation personnelle sans nécessiter forcément une augmentation des ressources matérielles et énergétiques. Et de ce fait, peut-être, de permettre aux citoyen·nes d’arriver, davantage, à se projeter positivement dans le futur en décrue énergétique et matérielle qui nous attend ;)
Qu’est-ce qu’on pourrait réaliser pendant Super Brest ?
Tout d’abord, beaucoup d’administratif et de la gestion de projet ! Il faut théoriser, monter le projet, trouver un statut qui conviendrait le mieux à la philosophie de cet atelier, trouver des pistes de financement, etc.
En bref, trouver les premiers rails qui permettent de transformer ce simple texte de présentation en réalité concrète pour les Brestois·es.
Et pourquoi pas aussi, potentiellement, construire une enseigne en bois pour ce futur atelier (sur panneau à la manière des pubs anglais et irlandais). Présenter une enseigne construite de manière collaborative avec les moyens du bord illustrerait parfaitement le projet pendant ce week-end !